Bulletin de nouvelles du comité de négociation chez Air Canada – Numéro 1

Bulletin de nouvelles du comité de négociation chez Air Canada – Numéro 1

février 7, 2017 à 10:35

  

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Il reste encore neuf villes, neuf aéroports et un bureau de réservation, plus trois autres bureaux de réservation, la gestion de l’itinéraire client et les relations avec la clientèle. Chaque lieu a déterminé des points communs, tant négatifs que positifs, dans le système. Néanmoins, le caractère unique de chaque lieu était évident. Le manque de personnel et la nécessité d’avoir plus d’agents principaux le plus rapidement possible étaient communs à tous les aéroports. Au cours de l’année, le comité de négociation s’efforcera de régler les questions soulevées par les membres. Les principales questions traitées lors des réunions sont décrites ci-dessous.

  

Nouveau programme des agents principaux

Qui connaît le mieux notre travail? Nos membres, bien entendu. En 2016, l’entreprise a demandé au comité de négociation de cerner les aspects qu’elle pourrait améliorer relativement à sa relation avec les employés. Après avoir discuté avec les membres, le comité a répondu à l’entreprise que l’embauche de gestionnaires ayant peu d’expérience, voire aucune, des compagnies aériennes et des ventes était un problème considérable. Les amendes élevées imposées en cas de violation de Timatic et le manque d’orientation du style de gestion empêchaient les membres d’exécuter leurs fonctions. D’après nos constatations, la réduction massive du nombre d’agents principaux au cours des six dernières années est à l’origine de ces complications. Nous avons convaincu l’entreprise qu’il serait avantageux pour elle de remettre en place le programme des agents principaux et d’améliorer la capacité des membres à exécuter leurs fonctions. Offrir aux agents principaux des occasions de formation et de perfectionnement et leur donner la latitude nécessaire pour diriger les activités entraîneraient une réaction positive. Un accord a été conclu. L’entreprise est en train d’évaluer 30 agents principaux supplémentaires pour les aéroports et de leur faire passer des entrevues.*Les agents principaux qui participent actuellement à un processus de demande ne seront pas évalués de nouveau. Tous les autres membres qualifiés doivent se soumettre de nouveau à une évaluation et à une entrevue pour obtenir un poste permanent d’agent principal. Au fur et à mesure que le programme se développera, d’autres postes d’agents principaux seront ouverts. Dans ce mouvement de renouveau, les supérieurs recevront une formation supplémentaire et géreront la main-d’œuvre plutôt que les activités.

*Le processus d’évaluation présente un problème qui sera corrigé sous peu. La solution sera expliquée dans un autre bulletin.

  

Agents prioritaires

Le programme des agents prioritaires a été instauré dans les « stations A » au départ et s'étend maintenant lentement aux « stations B ». Lors de la période de demande du printemps, les agents prioritaires seront intégrés aux aéroports YHZ, YEG, YWG et YYT.

  

Interactions négatives avec les passagers

Au cours des dernières années, les interactions entre les passagers et les agents ont augmenté. Aux États-Unis, une loi a été adoptée en 2001 pour protéger les travailleurs de la Transportation Security Administration (TSA) des passagers agressifs. Au début de janvier 2017, le département de la Justice des États-Unis a confirmé que cette loi incluait et protégeait les travailleurs des compagnies aériennes qui étaient victimes d’agressions par des passagers. Au Canada, aucune loi de ce type ne protège nos membres. Unifor passera activement en revue des lois similaires dans le cadre de l’examen de la Loi sur les transports au Canada. Lors de la dernière réunion du comité syndical-patronal des directions générales, qui a eu lieu en décembre 2016, le syndicat a fait remarquer qu’il n’y avait aucune politique cohérente en place pour les membres qui sont aux prises avec des passagers agressifs ou susceptibles de causer du trouble.

Dans certains cas, les incidents sont aussi banals que des prises de photos, mais, dans d’autres, les comportements sont beaucoup plus violents. Le syndicat recommande à ses membres de prendre les mesures qui s’imposent pour s’extraire d’une situation qui est de plus en plus désagréable ou qui dégénère. Il leur suggère d’appeler leur supérieur, l’agent principal ou le coordonnateur des opérations d’escale pour l’informer de la situation. Les membres doivent aller jusqu’au bout puisqu’ils se retireront de la situation immédiate. D’après un nombre alarmant d’aéroports, la réaction des supérieurs, du service de sécurité, des coordonnateurs des opérations d’escale et des policiers est loin d’être utile lorsque les membres font appel à eux. Cette question a été portée à l’attention de l’entreprise. On s’attend à ce qu’Air Canada établisse une procédure d’exploitation uniformisée pour faire face à ces situations. De plus, elle donnera des indications et des conseils aux membres qui pourraient être exposés à des comportements agressifs.

  

Station B – Irrégularités d’exploitation/déroutements

Lors de la réunion du comité syndical-patronal des directions générales de décembre, les irrégularités d’exploitation ont été qualifiées de préoccupation majeure. En général, le niveau de dotation est très bas en soirée ou en début de matinée à ces endroits. En temps normal, il n’y a qu’un directeur de la coordination des opérations d’escale à l’aéroport. Il n’y a aucune procédure d’exploitation uniformisée en cas de déroutement. Les agents doivent déterminer ce qu’ils doivent faire concernant la protection des passagers et tenter de trouver des solutions pour assurer le bon déroulement des activités. Le syndicat a proposé de former un groupe de réflexion afin d’élaborer un plan d’action et une procédure d’exploitation uniformisée qui aideront les membres dans des situations précises.

  

Projet de loi C-27

Le gouvernement libéral fédéral a déposé ce projet de loi afin de modifier la Loi sur les normes de prestation de pension et d’établir un cadre relatif à la mise en œuvre de régimes de retraite à prestations cibles pour les employeurs sous réglementation fédérale. À quelques différences près, le projet de loi poursuit le même objectif que la proposition faite par le gouvernement conservateur en 2014. Ce n’est qu’un écran de fumée qui procure aux employeurs des outils pour attaquer les régimes de retraite à prestations déterminées. L’intention est de permettre aux employeurs de convertir les régimes à prestations déterminées de leurs employés actuels en régimes à prestations cibles. Nous ne nous opposons pas aux régimes à prestations cibles lorsque des régimes à cotisations déterminées existent déjà ou lorsqu’il n’y a aucun régime de retraite. Or, le gouvernement fédéral pose toutes les balises pour que les employeurs convertissent les régimes à prestations déterminées de nos membres actuels en régimes à prestations cibles. Qui plus est, il serait possible de convertir toutes les prestations antérieures et les pensions de retraite, ce qui aurait une incidence sur les prestations des membres qui sont déjà à la retraite et qui ont cotisé à leur régime pendant toute leur vie active. La nouvelle loi précise qu’il serait obligatoire d’obtenir le consentement des personnes concernées avant de procéder à une conversion, mais des pressions énormes pourraient être exercées sur les syndicats lors des négociations collectives pour qu’ils acceptent que des régimes à prestations déterminées soient convertis en régimes à prestations cibles. Dans les lieux de travail syndiqués, le nouveau régime à prestations cibles pourrait seulement être approuvé à l’issue d’un processus de ratification.

Dans le site Web de la section locale 2002 d’Unifor, plusieurs documents expliquent cette nouvelle loi. Il y a également un modèle de lettre que vous pouvez envoyer à votre député et au ministre des Finances Bill Morneau. Veuillez prendre un instant pour leur envoyer un courriel.

  
Nous avons déjà recueilli plus de 1 000 signatures parmi nos effectifs, mais ce n’est pas suffisant. Au cours du mois, Unifor mènera une action de lobbying auprès des députés à Ottawa pour stopper cette nouvelle loi. De plus, le Congrès du travail du Canada et ses syndicats affiliés se préparent à militer contre le projet de loi C 27.

  

Maximum de 416 heures de travail supplémentaires

La Loi sur les normes du travail autorise des semaines de travail de 48 heures, moyenne que nous établissons sur une période d’un an. Cela équivaut à 2 496 heures de travail par année. Pour le nombre maximal d’heures de travail, la période d’établissement de la moyenne s’étend encore du 1er avril au 31 mars. Toutefois, des changements avantageux ont été apportés. Le calcul tient compte des heures réellement travaillées, et non de toutes les heures rémunérées. Par exemple, cinq semaines de congé annuel correspondent à 200 heures de salaire, mais pas à 200 heures de travail. Ces heures ne sont pas incluses dans le calcul des heures de travail. Les autres exclusions comprennent le programme d’achat de congés, l’option des jours fériés, le congé de deuil, le congé de maladie payé et les jours fériés pour lesquels vous êtes rémunérés même si vous ne travaillez pas. Ce changement est entré en vigueur à la fin de la semaine dernière et devrait donner amplement de marge de manœuvre à ceux qui dépassaient le maximum ou qui s’en approchaient.

  

En toute solidarité,

Comité de négociation d’Unifor chez Air Canada
Cheryl Robinson – Présidente de la section locale 2002
Leslie Dias – Représentante nationale d’Unifor
Tammy Moore – Région de l’Atlantique
Benoit Lapointe – Région de l’Est
Frances Galambosy – Région des Prairies (présidente)
Joanne Goulet – Région de l’Ouest
Steve Murphy – Région du Pacifique

  

  

Veuillez vous abonner aux alertes par courriel de la section locale 2002 d’Unifor si vous ne l’avez pas déjà fait.

  

  

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