Air Canada : Nouvelles des négociations

Air Canada : Nouvelles des négociations

avril 15, 2011 à 19:00

À la table de négociation, l’employeur oublie vite ses belles affiches en papier glacé qui parlent de « valoriser les employés », d’« intégrité » et de « quête d’excellence ». À ses yeux, la négociation, c’est une question d’argent et de pouvoir.

Le 12 avril 2011, au lendemain de la parution des articles annonçant que le chef de la direction d’Air Canada, Calin Rovinescu, allait toucher une prime de maintien en fonctions de 5 millions de dollars, les dirigeantes et dirigeants de la section locale 2002 se sont réunis à Toronto. Partageant la frustration des membres qui ont essuyé plusieurs années d’attaques injustes contre les pensions, les salaires et les avantages sociaux dans l’unique but de maintenir Air Canada en exploitation, ils ont compris que le temps était venu de multiplier les efforts, de définir une stratégie et des priorités, et de préparer la tenue d’un vote de grève.

« Assez, c’est assez », a déclaré la présidente Jamie Ross. « La société veut de l’efficience, le syndicat veut des gains économiques. »

Le syndicat a fait savoir à l’employeur en des termes non équivoques que les membres s’attendent à enregistrer des progrès et que les demandes de concessions sont inacceptables.

Au niveau du régime de retraite, l’employeur veut une série de changements qui auraient un effet dévastateur, alors que les membres ont tant sacrifié pour le préserver. L’employeur voudrait :

  • retarder de 55 à 60 ans l’âge permettant le versement d’une rente non réduite de préretraite;
  • augmenter la pénalité pour préretraite de 3,5 % à 6 % ou 7 % par année;
  • augmenter les exigences d’admissibilité à la préretraite de 25 ans et 80 points à 30 ans et 90 points;
  • calculer le revenu moyen de fin de carrière sur 60 mois plutôt que 36;
  • réduire le pourcentage de la formule de calcul de la rente;
  • réduire la rente de conjoint survivant;
  • ouvrir un régime à cotisations déterminées pour les nouveaux employés.


De tels changements auraient pour effet de réduire les indemnités de retraite de 40 % à 50 % selon l’âge et le nombre d’années de service et c’est tout à fait inacceptable.

Que pouvez-vous faire à ce moment crucial pour faire savoir à l’employeur que vous appuyez votre syndicat?Les gestes pèsent plus lourd que les paroles. À l’heure qu’il est, vous devriez tous et toutes porter votre bracelet RÈGLEMENT ÉQUITABLE pour dire à la société de NÉGOCIER ÉQUITABLEMENT! Participez et montrez à l’employeur que nous sommes unis et que nous nous exprimons d’une même voix.

Soyons fiers, serrons-nous les coudes et envoyons un message clair à Air Canada : nous méritons la reconnaissance, la dignité et le respect.

NOUS MÉRITONS UN RÈGLEMENT ÉQUITABLE!


Solidairement,

Votre Comité de négociation chez Air Canada

Paul Janssen
Dave Hoskins
Sylvia Rothlin
Vicky Xekominos
Marcel Rondeau
Christa Chaplin
Jamie Ross


Message de Ken Lewenza

Bonjour,

Tout le monde est au courant des défis historiques auxquels nos membres ont dû faire face chez Air Canada. Plusieurs raisons expliquent cette situation, mais une chose est sûre : nos dirigeantes, nos dirigeants et nos membres partout au pays en ont assez d’être les boucs émissaires des difficultés de ce transporteur aérien. La convention intervenue récemment avec les pilotes est truffée de concessions et elle contient même une entente qui permet au transporteur principal de démarrer un transporteur à bas prix. Pour ajouter l’insulte à l’injure, les parties ont convenu d’éliminer le régime de retraite à prestations déterminées et de créer un régime à cotisations déterminées pour les nouvelles embauches.

Nos membres sont furieux de cette situation, mais en plus, les annonces récentes sur la rémunération du chef de la direction et d’autres hauts dirigeants d’Air Canada sont absolument dégoûtantes. Nous négocions avec Air Canada depuis plus de 40 jours et il n’y a pas grand-chose de réglé. Par conséquent, nous nous préparons à tenir un vote de grève le 16 mai avec une date limite fixée au 13 juin à 0 h 01.

Je vous demande de rencontrer vos représentantes et représentants afin de les informer de la situation puisqu’un conflit est possible et pourrait avoir lieu. Nos membres chez Air Canada n’ont pas été en grève depuis 1985, ils vont avoir besoin d’être bien renseignés et épaulés par l’ensemble du syndicat. Je vous demande aussi d’informer les sections locales de votre région et de les inviter à exprimer leur profond dégoût envers cette société qui récompense ses hauts dirigeants pour ensuite tenter d’enfoncer des concessions dans la gorge de ses travailleuses et travailleurs.

J’ai récemment pris la parole à une réunion des dirigeantes et des dirigeants de l’unité Air Canada à la section locale 2002 des TCA. Ils étaient plus d’une centaine de tous les coins du pays réunis pour prendre connaissance de l’état des négociations et des grandes lignes de l’entente de principe avec les pilotes. Inutile de dire qu’ils sont furieux et qu’ils vont confronter Air Canada une fois pour toutes. Notre objectif est de conclure une entente sans conflit, mais comme nous le savons tous, il est important de préparer et d’appuyer les membres de la section locale 2002 alors qu’approche la date limite. Jamie Ross, présidente intérimaire de la section locale 2002, et les membres du comité de négociation sont fermes et déterminés. Ils vont avoir besoin de notre plein appui. Les demandes de concessions de la société portent notamment sur les classifications, les pensions, les horaires, etc. C’est indéfendable.

Nous savons que bon nombre de nos représentantes et représentants passent par les aéroports pour leurs déplacements à travers le pays. À ces occasions, veuillez témoigner votre solidarité aux agentes et agents, dites-leur qu’ils peuvent compter sur le total appui de notre syndicat. Pour toute question, n’hésitez pas à communiquer avec mon adjoint, Bob Chernecki. Le tort fait à l’un est un tort fait à tous.

En toute solidarité,

Ken Lewenza
Président national
TCA-Canada