juin 15, 2007 à 00:00
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Jeudi 14 juin 2007
OTTAWA – La protection des salaires de base et
des cotisations des travailleurs et des travailleuses aux régimes de pensions
lorsque leur employeur fait faillite est un peu plus près de voir le jour.
L’impasse politique qui retardait l’adoption des mesures législatives tant
attendues sur la protection des salaires des familles travailleuses canadiennes
s’est enfin dénouée cet après-midi. La Chambre des communes a adopté des
modifications à la loi adoptée au cours de la précédente législature.
« Au nom de tous les salariés, le Congrès du
travail du Canada applaudit cette mesure et exhorte le Sénat à emboîter le pas à
l’entente entre tous les partis qui a rendu possibles les progrès réalisés
aujourd’hui à la Chambre et à adopter sans délai ces modifications », affirme
Ken Georgetti, président du Congrès du travail du Canada.
« Le Congrès du travail du Canada a élaboré et a
fait avancer ce projet de loi. Nous avons travaillé sans relâche pour qu’il soit
adopté à la Chambre en 2005. Nous avons dû faire pression sur le gouvernement et
les partis de l’opposition pour qu’ils s’entendent sur les modifications qui en
assureront sa mise en application. »
« Enfin, les travailleurs et les travailleuses
peuvent s’attendre à des mesures dont ils ont désespérément besoin pour protéger
leurs salaires et leurs indemnités de congés lorsque leur employeur fait
faillite, devient insolvable ou procède à une restructuration. Ils n’auront plus
à craindre la perspective de perdre leurs salaires impayés lorsque déjà ils
doivent absorber le coup de la perte de leur emploi », explique Georgetti.
Georgetti souhaite l’espoir que le gouvernement
fédéral mette rapidement en oeuvre les nouvelles dispositions de protection des
salaires qui comprennent les suivantes :
- Protection des salaires : Les travailleurs et les travailleuses recevront
une indemnisation pour des heures travaillées mais non payées et auront la
garantie que des paiements leur seront versés pour toute rémunération ou
vacances gagnées mais non payées, jusqu’à un maximum de 3 000 $, lorsque leur
employeur déclare faillite ou est mis sous séquestre en vertu de la Loi sur la
faillite et l’insolvabilité.
- Protection des cotisations aux régimes de retraite : Les travailleurs et
les travailleuses se verront assurer que les arrérages dans les cotisations
régulières qui n’ont pas été versés à un régime de retraite par les employeurs
constitueront une priorité sur tous les actifs (avant les créanciers garantis).
« Les Canadiens et les Canadiennes attendent
depuis longtemps ces mesures de protection. Les travailleurs et les
travailleuses et leurs syndicats ont fait campagne sur de telles mesures au
cours des trois dernières élections fédérales. C’est aujourd’hui le début d’un
temps nouveau, qui nous promet de meilleurs lendemains. Nous devons continuer de
rappeler aux décisionnaires à Ottawa que les travailleurs et les travailleuses
forment la majorité des citoyens canadiens, et que le Canada s’en porte mieux
lorsque les familles travailleuses prospèrent », conclut Georgetti.
Le Congrès du travail du Canada, voix nationale
du mouvement syndical, représente 3,2 millions de travailleuses et travailleurs
canadiens. Le CTC réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada,
les fédérations provinciales et territoriales du travail et 136 conseils du
travail régionaux.