janvier 21, 2022 à 16:30
Nous avons tous lu le récent message d’Arielle Meloul-Wechsler, publié le 13 janvier 2022, concernant la mise à jour du « Programme de voyage des employés ». Unifor est déçu d’apprendre qu’Air Canada n’a pas consulté les groupes d’employés à ce sujet.
Depuis l’instauration des laissez-passer B1, de nombreux employés se sont sentis terriblement frustrés et déçus d’apprendre que l’employeur avait décidé d’offrir les laissez-passer B1 à certains groupes de travail d’Air Canada, car cette décision ne manquera pas de créer des divisions au sein des employés.
Cela fait des années qu’Unifor dénonce la distribution inéquitable des laissez-passer. En réponse, Air Canada a fait savoir qu’elle était en train de réorganiser les laissez-passer. C’est avec une grande consternation que nous avons été placés devant un fait accompli qui ne corrige pas les inégalités et qui pousse cette affaire encore plus loin dans la mauvaise direction. Encore une fois, les membres d’Unifor ont été laissés pour compte. En cette période difficile et sans précédent, ce sont les courageux efforts de nos membres de première ligne qui ont assuré la viabilité d’Air Canada. Le programme de voyage révisé montre une fois de plus un manque de gratitude et de respect et est reçu comme une gifle en plein visage.
Air Canada a toujours affirmé que les laissez-passer sont un avantage de l’entreprise et qu’ils ne sont pas négociés dans le cadre des conventions collectives. Cela ne veut toutefois pas dire qu’elle peut utiliser les avantages de notre entreprise pour créer une division parmi les employés en offrant des iniquités stupéfiantes.
On ne peut pas permettre à Air Canada de se cacher derrière la bannière du privilège, car le changement de culture exige la création d’un processus inclusif et équitable.
La nouvelle politique d’Air Canada relative aux laissez-passer nous rappelle une citation tirée du roman de George Orwell Animal Farm. Nous en avons tiré un concept qui illustre l’état actuel de la politique des laissez-passer :
« Tous les employés sont égaux, mais certains employés sont plus égaux que d’autres. »
Nous encourageons nos membres à faire entendre leur voix en communiquant avec Mme Meloul-Weschler et les gestionnaires locaux pour exprimer leurs préoccupations au sujet des « améliorations » apportées au programme de voyage des employés.
En toute solidarité,
Comité de négociation – Air Canada
Steve Murphy – Région du Pacifique
Joanne Goulet – Présidente par intérim, région de l’Ouest
David Peng – Région du Centre
Benoit Lapointe – Région de l’Est
Cheryl Robinson – Région de l’Atlantique
Tammy Moore – Présidente, section locale 2002 d’Unifor
Frances Galambosy – Représentante nationale de service d’Unifor, secteur des lignes aériennes
Leslie Dias – Directrice du secteur des lignes aériennes d’Unifor
Le 18 janvier 2022
Arielle Meloul-Wechsler
Vice-présidente générale
Chef des Ressources humaines et des Affaires publiques
Air Canada
En tant que présidente de la section locale 2002 d'Unifor, je vous écris au nom des quatre unités de négociation que nous représentons à Air Canada : les AVSC/SC d'Air Canada, Aéroplan, les affectateurs des équipages des opérations aériennes d'Air Canada et les affectateurs des équipages en vol d'Air Canada.
Nous avons été surpris de lire votre récente annonce concernant les changements apportés au programme de voyage d'Air Canada. Les Relations de travail nous avaient indiqué brièvement qu'il y aurait des groupes de discussion et, au moment de l'annonce, les détails étaient rares. Aucune autre communication n'a été faite à Unifor, à la section locale 2002 d'Unifor ou à l'une des unités de négociation susmentionnées. À notre connaissance, aucun de nos membres n'a participé à ces « groupes de discussion ». S'ils l'ont fait, nous n'en avons pas été informés et nous ne savons pas comment ils ont été sélectionnés.
Lorsque les laissez-passer B1 ont été introduits, Unifor a affirmé haut et fort que ce type de ségrégation des laissez-passer était une insulte pour nos membres qui travaillent dur. Nous avons continuellement exercé des pressions pour que la politique soit révisée de manière à refléter l'inclusion, la reconnaissance et le mérite du service d'un employé qui lui permet d'obtenir un siège dans un avion. Nous avons été écartés et informés que les laissez-passer étaient un privilège et ne relevaient donc pas de la convention collective. Il semble que vous en ayez fait une question de convention collective, mais seulement pour certains. Mme Meloul, vous avez eu l'occasion de corriger le déséquilibre existant au sein du programme de voyage. Malheureusement, avec votre révision de cette politique, vous et la haute direction d'Air Canada avez fait le contraire et créé une plus grande inégalité.
Les membres de la section locale 2002 d'Unifor sont de fiers employés d'Air Canada. Ils ont travaillé sans relâche, avec diligence et loyauté pour cette entreprise, surtout au cours des deux dernières années, face à une pandémie mondiale. Il est malheureux qu'en raison du manque de consultation avec les dirigeants et les membres, la « nouvelle excitante » des forfaits de voyage ait donné à nos membres le sentiment, une fois de plus, qu'ils n'ont pas la même valeur que leurs collègues. Je suis disponible pour d'autres discussions.
Sincèrement,
Tammy Moore
Présidente
Section locale 2002 d’Unifor
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